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Machine Learning : qu'est-ce que c'est ?

Machine Learning : qu'est-ce que c'est ?

1. Introduction au Machine Learning : Définition, Historique et Types essentiels 


1.1 Qu’est-ce que le Machine Learning ?

Le Machine Learning est une discipline informatique qui vise à concevoir des systèmes capables d’améliorer automatiquement leurs performances à partir de données, sans programmation explicite de règles précises. Autrement dit, au lieu de définir manuellement chaque étape d’une tâche, on crée un modèle qui apprend à détecter des tendances ou relations dans un jeu de données, puis à généraliser ses conclusions à de nouvelles données inconnues.

Définition précise : Selon Tom Mitchell, expert reconnu, on peut définir le machine learning ainsi :

"Un programme apprend à accomplir une tâche T à partir d’une expérience E, selon un critère de performance P, si sa performance sur la tâche T s’améliore avec l'expérience E."

Cette définition met en avant trois éléments clés :

  • La tâche (T) : ce que l’on veut automatiser, par exemple reconnaître des images.
  • L’expérience (E) : les données utilisées pour entraîner le système.
  • Le critère de performance (P) : la métrique qui mesure l’amélioration, par exemple le taux de bonnes classifications.

Différence entre IA, Machine Learning et Deep Learning

Il est courant d’entendre ces termes utilisés de manière interchangeable, mais ils correspondent à des niveaux différents dans la pyramide des technologies :

  • Intelligence Artificielle (IA) : concept large visant à créer des systèmes capables de simuler une forme d’intelligence, pouvant inclure des règles codées manuellement, de la logique ou des algorithmes d’apprentissage. Le machine learning est une sous-catégorie de l’IA, qui repose sur l’apprentissage à partir de données.
  • Machine Learning : approche de l’IA où les systèmes apprennent directement depuis les données. Cela englobe des méthodes statistiques, des algorithmes simples aux plus complexes.
  • Deep Learning : sous-ensemble avancé du machine learning fondé sur des réseaux de neurones profonds composés de plusieurs couches (« deep » signifiant « profond »). Ces architectures sont particulièrement efficaces pour des tâches complexes comme la reconnaissance d’images ou le traitement du langage naturel.


IA > Machine Learning > Deep Learning


1.2 Historique et contexte

Le machine learning a émergé progressivement :

  • Années 1950-1960 : premiers travaux sur l’apprentissage automatique, notamment le perceptron (Frank Rosenblatt, 1958), un premier réseau de neurones simple capable de distinguer des formes basiques. Arthur Samuel crée un programme d’apprentissage pour jouer aux dames, illustrant le concept d’apprentissage par expérience.
  • Années 1980-1990 : développement d’algorithmes plus performants, dont le support vector machine (SVM) et les arbres de décision. Apparition des méthodes statistiques bayésiennes.
  • Années 2000 : explosion des volumes de données numériques (« big data »), hausse de la puissance de calcul, ce qui permet d’entraîner des modèles sur des datasets massifs.
  • Depuis 2010 : retour en force du deep learning grâce à l’amélioration des GPUs, avec des succès dans la vision par ordinateur, la reconnaissance vocale, la traduction automatique. Google, Facebook, Microsoft adoptent largement ces technologies.

Applications courantes selon les secteurs

Le machine learning s’est imposé dans de nombreux domaines d’activité grâce à sa capacité d’analyse et prédiction :

  • Santé : aide au diagnostic à partir d’images médicales (radiographies, IRM), détection précoce de maladies, personnalisation des traitements.
  • Finance : détection automatisée des fraudes bancaires, scoring de crédit, trading algorithmique basé sur les données de marché.
  • Marketing : segmentation client avancée, systèmes de recommandation (Amazon, Netflix), analyse des sentiments sur les réseaux sociaux pour mieux cibler les campagnes.
  • Industrie et maintenance : monitoring des équipements, maintenance prédictive évitant des pannes coûteuses.

Ces exemples montrent la diversité des enjeux où le machine learning peut apporter un avantage concurrentiel majeur.


1.3 Types de Machine Learning

On classe principalement le machine learning selon le type d’apprentissage et la nature des données disponibles :

  • Apprentissage supervisé

Le plus répandu : le modèle est entraîné avec un jeu de données annotées (« labelisées »), qui comporte des exemples d’entrée et des sorties associées correctes. Par exemple, des images avec leur étiquette (chien, chat). Le but est que le modèle apprenne à prédire la bonne sortie pour de nouvelles données. Applications : classification de mails (spam/non-spam), prédiction de prix.

  • Apprentissage non supervisé

Ici, aucune étiquette n’est fournie. L’algorithme doit identifier des structures ou motifs cachés dans les données, comme des regroupements (clusters) ou des tendances globales. Applications : segmentation client, détection d’anomalies dans des logs.

  • Apprentissage par renforcement

L’algorithme (agent) apprend à prendre des décisions séquentielles en recevant des récompenses ou punitions selon ses actions. C’est un apprentissage « trial and error » dans un environnement dynamique. Applications : jeux vidéo, robotique.

  • Apprentissage semi-supervisé

Combine un petit nombre de données étiquetées et un grand nombre de données non étiquetées pour améliorer les performances quand les annotations sont coûteuses. Technique adoptée dans certains grands projets industriels.



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2. Concepts fondamentaux du Machine Learning : Données, Fonction de Perte, Évaluation et Prévention des erreurs 


2.1 Données et préparation de données

Les données constituent la matière première indispensable à tout projet de machine learning. Leur qualité et leur préparation conditionnent directement la réussite d’un modèle.

Types de données

  • Données numériques : valeurs continues ou discrètes (ex : températures, prix).
  • Données catégoriques : variables qualitatives comme le genre, la catégorie d’un produit (ex : « oui/non », « rouge/bleu/vert »).
  • Images : représentation matricielle de pixels, souvent associées à des tâches de classification ou reconnaissance.
  • Texte : données non structurées nécessitant des techniques spécifiques de traitement du langage naturel (NLP).

Préparation des données

Avant l’entraînement, les données doivent être minutieusement préparées :

  • Nettoyage : suppression ou correction des erreurs, doublons, valeurs aberrantes qui peuvent fausser l’apprentissage.
  • Gestion des valeurs manquantes : soit en supprimant les lignes ou colonnes, soit en imputant une valeur (moyenne, médiane, méthode plus avancée).
  • Transformation des données catégoriques : conversion en variables numériques via le codage one-hot, label encoding, etc.
  • Normalisation / Standardisation : mise à niveau des échelles des variables, importante pour certains algorithmes (ex : SVM, réseaux de neurones).

Ce travail minutieux de préparation est souvent appelé data preprocessing et peut représenter 60 à 80 % du temps d’un projet data science.


2.2 Fonction d’objectif et fonction de perte

Le cœur du machine learning repose sur la définition d’une fonction de perte (ou fonction de coût), qui quantifie l’écart entre les prédictions du modèle et les valeurs réelles.

Exemples de fonctions de perte courantes :

  • Erreur quadratique moyenne (MSE) : utilisée pour la régression, pénalise fortement les grandes erreurs.
  • Log-loss ou entropie croisée : utilisée en classification binaire ou multi-classes, mesure la distance entre la distribution prédite et vraie.

L’algorithme d’apprentissage cherche à minimiser cette fonction de perte via un processus d’optimisation (exemple : descente de gradient).

Pourquoi est-ce important ?

La fonction de perte est un guide qui indique au modèle dans quelle direction ajuster ses paramètres pour améliorer ses performances.

Métriques d’évaluation

En parallèle de la fonction de perte, des métriques aident à évaluer qualitativement le modèle :

  • Précision (accuracy) : proportion de bonnes prédictions (utile lorsque les classes sont équilibrées).
  • Rappel (recall) : capacité du modèle à détecter tous les cas positifs (important quand on veut éviter de manquer des événements).
  • F1-score : moyenne harmonique entre précision et rappel, un bon compromis quand on a des classes déséquilibrées.


2.3 Overfitting et underfitting : comprendre et prévenir deux pièges classiques

Dans la construction d’un modèle, deux risques majeurs peuvent compromettre sa capacité à généraliser à des données jamais vues :

  • Overfitting (surapprentissage) : Le modèle est trop complexe ou trop ajusté aux données d’entraînement, allant jusqu’à mémoriser le bruit ou des cas spécifiques. En conséquence, il performe très bien sur l’ensemble d’entraînement mais échoue sur de nouvelles données réelles. Exemple : un arbre de décision très profond avec des centaines de règles très spécifiques.
  • Underfitting (sous-apprentissage) : Le modèle est trop simple pour capturer les relations sous-jacentes dans les données. Il n’apprend pas assez, et obtient de faibles performances même sur les données d’entraînement. Exemple : une régression linéaire simple pour un problème non linéaire.

Techniques pour prévenir ces écueils :

  • Cross-validation : diviser les données en plusieurs sous-ensembles, pour entraîner et valider le modèle sur différentes portions. Cela donne une estimation robuste de la qualité et limite le surapprentissage.
  • Régularisation : ajout d’une pénalité à la complexité du modèle, comme les termes L1 (lasso) ou L2 (ridge), qui empêchent les coefficients d’exploser.
  • Pruning (élagage) pour les arbres de décision : simplifier le modèle en réduisant les branches non significatives.
  • Early stopping dans le deep learning : arrêter l’entraînement dès que la performance sur les données de validation commence à se dégrader.


2.4 Validation et évaluation des modèles

Une fois le modèle entraîné, il faut vérifier sa robustesse et sa capacité à généraliser grâce à des méthodes d’évaluation rigoureuses :

  • Train/Test split : partage simple du jeu de données en deux parties, une pour entraîner, une autre pour tester. Particulièrement utile pour des datasets volumineux.
  • K-fold cross-validation : on divise les données en k sous-ensembles, on entraîne sur k-1 et on teste sur le sous-ensemble restant, en répétant k fois. Cela permet d’avoir une évaluation plus fiable et moins biaisée.
  • Validation croisée stratifiée : pour garantir que la proportion entre différentes classes reste équivalente dans chaque sous-ensemble (important pour les problèmes de classification déséquilibrée).


3. Algorithmes clés en Machine Learning : Apprentissage Supervisé, Non Supervisé et Renforcement 


Le choix de l’algorithme constitue une étape cruciale dans tout projet de machine learning. Chaque algorithme a ses spécificités, avantages et limites, selon la nature des données et l’objectif recherché. Cette section détaille les algorithmes fondamentaux selon les grandes catégories d’apprentissage.


3.1 Apprentissage supervisé

L’apprentissage supervisé repose sur un jeu de données d’entraînement composé de paires entrée-sortie. Le but est d’apprendre une fonction qui permet de prédire la sortie associée à toute nouvelle entrée.

Voici les algorithmes classiques les plus utilisés :

Régression linéaire et logistique

  • Régression linéaire : destinée à prédire une valeur numérique continue. Le modèle apprend un coefficient pour chaque variable explicative afin d’estimer un résultat par combinaison linéaire. Exemple : prédire le prix d’une maison à partir de sa surface, localisation, nombre de chambres.
  • Régression logistique : utilisée pour la classification binaire (2 classes). Elle modélise la probabilité qu’une observation appartienne à une classe donnée à l’aide d’une fonction sigmoïde. Exemple : classification spam / non spam d’un email.

Arbres de décision

  • Construction d’un modèle sous forme d’un arbre où chaque nœud représente une décision basée sur une variable, et chaque branche une condition.
  • Facile à interpréter, il segmente les données en sous-ensembles homogènes.
  • Limite : peut surapprendre facilement si l’arbre est trop profond.

Forêts aléatoires (Random Forest)

  • Méthode d’ensemble qui construit plusieurs arbres de décision sur des sous-échantillons des données et combine leurs prédictions.
  • Réduit significativement le risque de surapprentissage tout en améliorant la précision.
  • Très utilisé pour sa robustesse sur des données complexes.

Machines à vecteurs de support (SVM)

  • Algorithme performant pour la classification qui cherche à maximiser la marge entre les classes en séparant les données par une « hyperplan » optimal.
  • Efficace en haute dimension et pour des classes non linéairement séparables grâce aux noyaux (kernels).
  • Peut être plus lent sur de très gros jeux de données.

k-plus proches voisins (k-NN)

  • Méthode simple basée sur la proximité : pour classer un point, on regarde les k observations les plus proches dans l’espace des caractéristiques, puis on choisit la classe majoritaire.
  • Pas d’apprentissage explicite, mais nécessite une bonne définition de la distance et peut être gourmand en mémoire.


3.2 Apprentissage non supervisé

L’apprentissage non supervisé manipule des données sans étiquettes, pour en extraire des motifs cachés. Ces algorithmes sont essentiels pour explorer la structure des données.

Clustering : segmentation des données

  • k-means : algorithme populaire qui regroupe les données en k clusters en minimisant la distance intra-cluster.
  • DBSCAN : algorithm basé sur la densité, capable d’identifier des clusters de forme arbitraire et de détecter les outliers (points isolés).

Applications typiques : segmentation client, détection d’anomalies dans la maintenance.

Réduction de dimensionnalité

  • Analyse en Composantes Principales (PCA) : technique linéaire qui projette les données dans un espace de dimension inférieure en conservant un maximum de variance.
  • t-SNE : méthode non linéaire utilisée pour visualiser des données complexes en 2D ou 3D, souvent employée dans l’exploration de données.

Ces techniques facilitent la visualisation, la compression ou le prétraitement pour d’autres algorithmes.


3.3 Introduction à l’apprentissage par renforcement

L’apprentissage par renforcement (Reinforcement Learning, RL) est un paradigme où un agent apprend à prendre des décisions en interagissant avec un environnement, en recevant des récompenses ou des pénalités.

Principaux concepts :

  • Agent : le système qui apprend (ex : un robot).
  • Environnement : le monde dans lequel évolue l’agent.
  • État (state) : situation actuelle dans l’environnement.
  • Action : décision prise par l’agent.
  • Récompense : feedback numérique indiquant si l’action est bénéfique ou nuisible.

L’objectif est que l’agent maximise sa récompense cumulée au fil du temps.

Exemples concrets en entreprise :

  • Jeux vidéo (AlphaGo de DeepMind) où l’agent apprend les meilleures stratégies.
  • Optimisation des chaînes logistiques, gestion dynamique de l’énergie.
  • Robotique autonome.

L’apprentissage par renforcement reste plus complexe à mettre en œuvre et nécessite souvent une simulation précise de l’environnement.


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4. Approfondissement avec le Deep Learning : Concepts, Architectures et Outils incontournables 


Le Deep Learning est une sous-discipline avancée du machine learning qui utilise des architectures de réseaux de neurones profonds ("deep" signifie "profond" en anglais). Ces réseaux sont capables d’apprendre des représentations extrêmement complexes et abstraites des données, ce qui permet des performances exceptionnelles sur des tâches comme la reconnaissance d’images, le traitement du langage naturel ou la traduction automatique.


4.1 Introduction au Deep Learning 

Le deep learning repose sur l’idée d’assembler plusieurs couches successives de neurones artificiels, permettant au modèle d’extraire automatiquement des caractéristiques de plus en plus abstraites des données brutes.

Réseaux de neurones artificiels (ANN) :

  • Perceptron simple : inventé dans les années 1950, c’est l’unité de base, un neurone artificiel effectuant une combinaison linéaire des entrées suivie d’une activation.
  • Perceptron multicouche (MLP) : réseau constitué de plusieurs couches cachées entre l’entrée et la sortie, permettant de modéliser des fonctions non linéaires complexes.

Chaque neurone d’une couche reçoit des signaux pondérés, applique une fonction d’activation, et transmet le résultat à la couche suivante.

Fonctions d’activation :

Essentielles pour introduire la non-linéarité dans le réseau, elles donnent la capacité au modèle d’apprendre des relations complexes. Parmi les plus utilisées :

  • Sigmoïde
  • ReLU (Rectified Linear Unit)
  • Tanh

Ces fonctions aident le réseau à représenter des phénomènes au-delà d’un simple découpage linéaire.


4.2 Architectures principales

Différentes architectures de réseaux sont optimisées selon la structure des données et des tâches ciblées :

  • Réseaux convolutifs (CNN - Convolutional Neural Networks) : Conçus pour le traitement des données visuelles (images, vidéos). Ils utilisent des couches de convolution qui analysent localement les données via des filtres, détectant motifs, textures ou formes, ce qui améliore la reconnaissance spatiale et réduit le nombre de paramètres. Applications : reconnaissance faciale, diagnostic médical par image, détection d’objets.
  • Réseaux récurrents (RNN - Recurrent Neural Networks) : Adaptés aux données séquentielles comme le texte, la parole ou les séries temporelles. Ils possèdent des connexions internes bouclées qui permettent de mémoriser le contexte et la séquence des informations.
  • LSTM (Long Short-Term Memory) : variante des RNN, conçue pour résoudre le problème de disparition de gradient et traiter les dépendances à long terme dans les séquences. Applications : traduction automatique, reconnaissance vocale, analyse de sentiment.


4.3 Entraînement des réseaux

L’entraînement des réseaux de neurones s’appuie sur un processus itératif et rigoureux :

Backpropagation : algorithme fondamental qui calcule le gradient de la fonction de perte par rapport aux poids du réseau via la règle de la chaîne. Cela permet d’ajuster les poids en fonction des erreurs commises lors des prédictions.

Optimisation par descente de gradient : méthode qui met à jour les poids dans la direction opposée au gradient de la fonction de perte, visant à minimiser l’erreur. Variantes populaires :

  • SGD (Stochastic Gradient Descent)
  • Adam (Adaptive Moment Estimation), une version avancée qui adapte dynamiquement les taux d’apprentissage.

L’entraînement repose sur le réglage d’hyperparamètres (nombre de couches, taille des couches, taux d’apprentissage, nombre d’itérations…), dont la bonne calibration est essentielle pour obtenir de bonnes performances.


4.4 Frameworks populaires

Pour faciliter le développement et le déploiement des modèles deep learning, plusieurs bibliothèques open source sont massivement utilisées en industrie et recherche :

  • TensorFlow : développé par Google, il offre une forte modularité, une bonne performance ainsi qu’une prise en charge native des calculs distribués.
  • PyTorch : développé par Facebook, il est apprécié pour sa flexibilité, sa simplicité d’utilisation et son intégration naturelle avec Python. Framework privilégié en recherche et prototypage rapide.

Ces outils fournissent également des environnements pour entraîner des modèles sur GPU, réduire le temps de calcul, et déployer des solutions en production.


5. Mettre en pratique le Machine Learning : Outils, Approches, Éthique et Perspectives 


La théorie du machine learning doit s’accompagner d’une maîtrise concrète des langages, outils et bonnes pratiques pour construire, tester et déployer des modèles efficaces. Cette section présente l’environnement technique ainsi que les considérations éthiques et stratégiques à intégrer pour réussir un projet IA en entreprise.


5.1 Langages et environnements de développement 

Python s’est imposé comme la référence en machine learning grâce à sa simplicité, sa richesse fonctionnelle et son écosystème très fourni. Ses principales bibliothèques :

  • scikit-learn : bibliothèque essentielle pour les algorithmes classiques (régression, classification, clustering), avec une API simple et bien documentée.
  • pandas : gestion efficace des données structurées, manipulation des DataFrames.
  • numpy : calculs numériques et matrices, base pour la majorité des opérations mathématiques.

Dans le domaine du deep learning, on retrouve aussi des interfaces Python pour des frameworks majeurs comme TensorFlow et PyTorch, qui permettent d’intégrer facilement des modèles complexes.

Environnements de développement

  • Jupyter Notebook : interface interactive très utilisée pour expérimenter, documenter et visualiser les résultats de manière dynamique.
  • Google Colab : solution gratuite basée sur le cloud offrant des GPU pour accélérer l’entraînement des modèles, idéal pour débuter sans investissement matériel.

Ces outils facilitent le prototypage rapide et le partage des résultats.


5.2 Sources de données pour pratiquer 

Accéder à des données de qualité est un élément clé dans l’apprentissage du machine learning.

  • Kaggle : plateforme renommée offrant des datasets variés, accompagnée de compétitions pour stimuler l’apprentissage et la mise en pratique sur des problématiques réelles.
  • UCI Machine Learning Repository : une bibliothèque classique et riche de jeux de données bien documentés, couvrant un large éventail de domaines.
  • Données Open Data : de nombreux gouvernements et organisations publient des données accessibles gratuitement sur des secteurs divers (santé, environnement, économie).

Ces ressources sont idéales pour entraîner, tester et comparer des modèles, tout en offrant un terrain d’apprentissage concret.


5.3 Approches pédagogiques et mini-projets 

Pour consolider les connaissances, la pratique est incontournable. Voici des exemples d’exercices et projets simples :

  • Implémenter un modèle de classification basique avec scikit-learn sur le jeu de données Iris, un classique de l’apprentissage supervisé.
  • Prédiction de prix immobilier à partir de caractéristiques comme la superficie, le nombre de pièces, via une régression linéaire.
  • Classification d’images simples avec un modèle CNN minimalismé pour distinguer chiffres manuscrits (ex : MNIST).
  • Analyse de sentiments sur des textes (tweets, avis clients) en utilisant des modèles de traitement du langage naturel.

Ces mini-projets favorisent l’assimilation des concepts et la maîtrise des outils, tout en donnant des résultats tangibles.


5.4 Éthique et biais en Machine Learning 

Les modèles d’IA peuvent reproduire ou amplifier des biais contenus dans les données, conduisant à des décisions injustes ou erronées. La prise en compte de l’éthique est désormais une dimension incontournable :

  • Détection et réduction des biais : analyser les jeux de données et algorithmes pour identifier les biais liés à l'origine, au genre, ou aux populations minoritaires.
  • Transparence et explicabilité (XAI) : développer des modèles compréhensibles qui permettent d’expliquer les décisions prises par l’IA, renforçant la confiance des utilisateurs et la conformité réglementaire.
  • Protection des données personnelles : respecter les normes comme le RGPD et garantir la sécurité des données utilisées.

Adopter une démarche responsable autour du machine learning permet d’éviter des risques juridiques, d’image, et d’améliorer l’acceptabilité sociale des projets.


5.5 Perspectives et innovations en Machine Learning 

Le machine learning est un domaine en pleine mutation avec plusieurs axes d’évolution majeurs :

  • Apprentissage transfert : réutiliser des modèles pré-entraînés sur de grandes quantités de données pour des tâches spécifiques, réduisant le besoin de données d’entraînement volumineuses.
  • Modèles de plus en plus larges et puissants (ex : transformers, GPT), offrant des capacités de compréhension quasi-humaine du langage et des contenus multimédias.
  • Défis autour de la robustesse : garantir que les modèles restent fiables face aux données bruitées, adversariales ou en conditions imprévues.
  • Gouvernance et écosystèmes IA : mise en place de cadres organisationnels et réglementaires pour encadrer le développement et l’usage de l’IA en entreprise et collectivité.

Ces tendances ouvrent de nouvelles opportunités d’innovation, mais posent aussi des défis complexes en matière de contrôle, d’éthique, et de formation des équipes.


Conclusion 

Le Machine Learning est aujourd’hui une technologie clé au cœur de la transformation numérique des entreprises. Son apprentissage demande de maîtriser à la fois concepts théoriques, pratiques d’ingénierie des données, et compréhension des algorithmes.

Grâce à sa capacité à analyser et prédire sur des volumes massifs de données, il révolutionne des secteurs variés, de la santé au marketing.

Chez Morphaius, nous accompagnons les organisations dans l’intégration responsable et performante de ces technologies d’intelligence artificielle pour maximiser leurs bénéfices stratégiques et opérationnels.


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